mercredi 28 décembre 2016

Automne, recherche

j'ai travaillé, travaillé, mais rien n'est sorti des herbes. 
Je n'arrive même pas à travailler dans la continuité de mon travail de juin. 
Premier travail poubellé.

Deuxième travail qui commence



Je m'arrête là, mais ce n'est pas ce que je voulais faire :




troisième, non photographié, à poubeller.
quatrième : pas trouvé la solution.




Faire ses gammes

Je vais à l'académie de la Grande Chaumière comme je ferais mes gammes si j'étais musicienne. Enfin je ne sais pas car je ne joue pas de musique ou si peu qu'en fait je ne sais pas vraiment ce que c'est que "faire ses gammes".

alors voilà plutôt : je vais à la grande Chaumière de temps en temps pour :
- forcer la main à faire autre chose que ce qu'elle ferait si on la laissait travailler toute seule, car ce qui existe est beaucoup plus riche formellement que ce dont on se souvient. 
- pour l’œil c'est le même topo.
- essayer de me remettre en mémoire les quelques principes qui m'ont permis de progresser au tout début de mes cours :
                   . avoir une variété de tonalité de gris
                   . avoir une répartition des clairs et des foncés qui aie une présence sur le papier            indépendamment du sujet
                   . varier le trait, avoir un trait ou une qualité de trait qui existe indépendamment du sujet, lui aussi. 
- être dans la dimension humaine. Plus facile quand on a un nu que quand on a un manteau, ou une nature morte (et pourtant c'est de cela qu'il s'agit), ou un paysage (et pourtant c'est aussi de cela qu'il s'agit).
- être hors du monde pendant 4 heures, un peu comme en randonnée. Être ce modèle que l'on essaie de capter.

La ressemblance n'est pas un but en soi. Elle n'existera que si l’œil a vraiment travaillé et si la main a suivi.

Cette fois-ci, le modèle est une pauvre femme, très quelconque, qui renvoie à une humanité assez sommaire. Elle veut bien faire, être le modèle, odalisque. La main travaille entre rejet du sujet, de la situation, et envie du rendu dont la main est capable. 






Dernière pose, 5 minutes. Elle fait une révérence de danseuse. Dur. Je dessine son visage. 
La feuille est vivante, je suis contente :



Et puis la fois suivante revient un beau modèle...


Mais le meilleur dessin est celui où elle ne l'est pas.

Un peu confus tout ce baratin...

samedi 3 décembre 2016

Été

Début d'été. La maison encore toute tranquille.
Des herbes qui poussent poussent dans l'ombre des oliviers. Le temps s'arrête. Lieu-commun mais juste.
Être au milieu des herbes est comme être au milieu de la mer.
Une toile lancée puis reprise.

Je la revois maintenant.
Je vais signer cette peinture. Elle n'a rien d'extraordinaire, mais pour moi elle est juste. CONTENTE.


lundi 21 novembre 2016

Printemps

C'était le printemps 2016.

En Mars, les tulipiers qui brandissent leurs fleurs dans le ciel, en un élan d'allégresse .


En avril, l'éclosion des feuilles de chênes, au dessus de ma tête, et le soleil qui s'amuse à jouer de leur transparence. J'ai enfin la sensation de rentrer dans un travail vraiment pictural.

Eh oui rien de moins qu'un tryptique :


et un 80F qui entre labeur et déclics a fini par gagner sa signature.

vendredi 11 novembre 2016

Au 100.

Je passe enfin la porte de l'atelier du 100e, où je retrouve les copines de la rue de Pontoise, Claire, Manaz, Françoise, Catherine...
Pas de modèle, pas de paysage, un bout de mur devant soi et, quelle chance, beaucoup d'espace dans le dos pour pouvoir reculer reculer et même se ballader afin de retrouver un peu de fraicheur de regard....
Pas de professeur, pas de méthode, pas de juge, pas de sujet, pas d´horaires,
Un bac en plastique pour ranger tout le matériel et laisser la place pour les autres, quand la tête n'arrive plus à guider l'oeil ou l'oeil à guider la main.
L'acrylique. Un peu déconcertant mais pas tant que cela.
Finalement, après quelques errances dans le paysage, c'est sur de grands nus que mes pinceaux se retrouvent, je fais ça :


jeudi 10 mars 2016

Printemps

Après maints détours d'été autour des agapanthes, puis détours d'hiver du côté des nus, me revoici en face des tulipiers, signes avant-coureurs du printemps. Ils élancent leur fleurs pleines de grâce et de lumière dans un ciel souvent gris, parfois éclatant de bleu, devant des branchages dépouillés ou les tas de bois et de broussailles de l'hiver.
Ils interpellent l'oeil et la main essaie de suivre